Pour vous faciliter la compréhension des évènements qui se sont déroulés du 17 avril 1793 au 1 mai 1794, nous vous présentons une brève explication des combats en trois parties.
PARTIE 1/3
"ANNEE 1793"
Suite à l'exécution du roi Louis XVI la Convention déclara la guerre à
l'Espagne car le gouvernement français jugeait que le roi Charles IV avait trop
intervenu dans les affaires françaises pour essayer sauver la vie de son
cousin.
Comme prévu les espagnols attaquent par le pays Basque et par les
Pyrénées Orientales, zones traditionnellement employées pour le passage des
armées.
Côté Méditerranée la situation militaire française est loin d'être
favorable, nous n'avons que quelques milliers d'hommes à opposer à une armée
ennemie de 35 000 hommes qui envahit le département des Pyrénées
Orientales le 17 Avril 1793 commandée par le général RICARDOS.
Cette armée a subi une préparation psychologique de la part de l'église
et de l'Inquisition espagnole qui avait bien compris que ce n'était pas une
guerre qui commençait pour acquérir des terres mais que c'était une lutte à
mort entre deux systèmes politiques dont le but est d'abattre les privilèges.
Les espagnols trouvent un accueil favorable auprès des populations
locales fanatisées par un bas clergé très ultramontain acquis à la cause
ennemie. Il y avait peu de républicains sauf à Perpignan, Céret, Prades où les
idées révolutionnaires avaient été répandues par les loges maçonniques.
Abdon Noell, hobereau du haut Vallespir avait bien compris que si les idées de
89 venaient à s'installer en France tous ses privilégiés seraient abolis se
rendit à Figueras en février 1793 pour proposer ses services au général
RICARDOS. Pour faciliter l'invasion ennemi il fonda la Légion du
Vallespir.
L'année 1793 verra les ennemis profiter du manque de moyens militaires
de l' Armée des Pyrénées Orientales handicapée par le changement répétitif des
Commandants en Chef (dix en un an!) et par les interventions maladroites des
envoyés en mission de la Convention qui aboutiront à des carnages comme au Puig
Sangli (15 oct 1793),à Villelongue dels Monts (7 déc. 93),Trouillas (20 mai
93).
Le général DAGOBERT bien conscient de nôtre infériorité proposait de
mettre en place " une défense active" en prenant comme point d'appui
la forteresse de Fort les Bains (qui contrôle les sentiers d'invasion) et en
disposant le peu de troupes que nous avions dans les collines des Aspres à
l'abri de la cavalerie espagnoles et de sa lourde infanterie. DAGOBERT aurait
évité bien des carnages inutiles en refusant le choc frontal mais en empêchant
ainsi l'ennemi de profiter de sa victoire, malheureusement il n'a pas été
écouté.
1793 s'achève sur un statut quo. L'ennemi n'a pas réussi à prendre
Perpignan et si l'Armée des Pyrénées Orientales est la seule armée française à
ne pas à avoir réussi à chasser les ennemis du sol national la situation de la
France s'est améliorée et le gouvernement dépêche le vainqueur de Toulon, le
général Dugommier pour remplir cette mission.
Il arrivera à Perpignan le 14
janvier 1794 précédé par l'Envoyé en Mission de la Convention MILAUD qui
prendra une mesure radicale: transformation du tribunal Révolutionnaire en
tribunal Révolutionnaire militaire. Les sentences sont sans appel! MILAUD
étouffe le renseignement militaire espagnol, limite ses capacités opératoires
puisque l'état major ennemi ne sait plus ce qui se passe.
Texte par Pierre Vigo
La suite :
La suite :
Table d'orientation de la Bataille du Boulou (premier sentier historique inauguré en avril 2006)
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