Pour vous faciliter la compréhension des évènements qui se sont déroulés du 17 avril 1793 au 1 mai 1794, nous vous présentons une brève explication des combats en trois parties.
PARTIE 2/3
"L'ARRIVEE DE DUGOMMIER"
Après sa victoire sur les Anglais à Toulon, la Convention envoie Dugommier
dans les Pyrénées Orientales pour redresser la situation. Il réorganise
rapidement l'armée et reprend le combat dès le 27 mars 1794 assisté par un Chef
d'état major remarquable de LAMER.
Dugommier a reçu l'ordre de la Convention de prendre en premier lieu
Collioure par où arrive la logistique espagnole. L'artillerie tarde à arriver
de Toulon car la mer est mauvaise en attendant il déploie son armée ainsi. QG à
Nyls, cavalerie en attente à Ponteilla sous les ordres de Victor, la gauche
(8000 hommes) devant Elne commandée par Sauret, le centre (12000 hommmes)
devant Bages génèral Pérignon tandis qu'Augereau se trouve avec sa division au Mas
Deu (8600 hommes).
Mais au cours d'une opération de reconnaissance sur Villelongue dels
Monts, le 17 avril, il apprend que le dispositif défensif ennemi qui court sur
le piémont des Albères d'Argeles à Céret est " troué :", Villelongue
dels Monts est inoccupé. A partir de ce moment Dugommier a compris qu'il
va pouvoir monter une opération sur les arrières ennemis et il manœuvre pour
réussir.
DUGOMMIER REDISPOSE SES DIVISIONS
DIVERSION DANS LES ASPRES
Augereau est envoyè dans les Aspres, objectif créer une diversion
en attaquant le pont de Céret si important pour la logistique espagnole
et attirer le maximum de soldats espagnols à sa poursuite dans une retraite
feinte dans les Aspres...et ça marche!
Dugommier installe son QG à Banyuls dels Aspres.
QG de Dugommier à Banyuls dels Aspres sur l'actuelle Place de la République (photo août 2014) |
Le général La UNION successeur de RICARDOS prélève des
troupes à Montesquieu et au camp des Trompettes (8000 hommes) qu'il confie au
général MENDINETTA, objectif repousser l'attaque d'AUGEREAU.
Celui-ci recule lentement pour amener le plus loin possible le maximum
de soldats ennemis du lieu où DUGOMMIER a choisi d'affronter en bataille rangée
l'ennemi dans la plaine des Agouillos au pied de Montesquieu.
Le 29 avril à minuit MENDINETTA est devant LLAURO, OMS, TAILLET.
AUGEREAU a reculé le plus loin possible sans toutefois permettre à l'ennemi de
franchir ces " points de bascule" qui lui aurait permit une manœuvre
sur nos arrières. MENDINETTA est tombé dans le piège, il s'est engagé
trop profondément dans les Aspres, ses hommes vont cruellement manquer à LA
UNION le 30 avril à l'aube ils ne pourront empêcher la manœuvre française sur
Montesquieu.
MANŒUVRE SUR LES ARRIERES
Dans la nuit du 29 au 30 avril 1794 trois brigades assaillantes
franchissent le Tech au gué du Salita et de Brouilla.
MARTIN et ses 3000 hommes, éclairés par 400 chevaux, traversent
silencieusement la plaine de St Génis des Fontaines et et foncent sur le pic
St Christophe. Les brigades CHABERT (2000 hommes) et POINT (2700 hommes) attendent en silence. Au
milieu de la nuit l'objectif est atteint les espagnols sont pris à revers. Les
Chasseurs de MARTIN foncent sur l'Ecluse pour couper la route de retraite
ennemie tandis que FRÈRE et 800 chasseurs sont en position dès l'aube sur les
hauts de Montesquieu.
Pendant ce temps la brigade SAURET suivie de la brigade VICTOR
franchissent le Tech à Ortaffa pour bloquer les 3000 hommes du général NAVARRO à
ARGELES.
Le général DESPINOY et 800 baïonnettes gardent le gué de Brouillla, la
réserve (5000 hommes) aux ordres du général LEMOINE attend entre Banuyls dels
Après et St Jean Lasseille.
DUGOMMIER a " bouclé" l'espace de St André à la plaine des
Agouillous, il a sanctuarisé un espace où il va pouvoir manœuvrer.
DUGOMMIER ATTAQUE MONTESQUIEU LE 30 AVRIL
Pendant la nuit CHABERT prend position devant Villelongue dels Monts
qu'il trouve sans troupes ennemies, il marche par l'Est sur Montesquieu le 30
au matin tandis que FRÈRE aborde la redoute par le Sud et POINT par le Nord.
Les combats font rage et bien qu'en infériorité numérique les soldats espagnols
commandés par le colonel VENEGAS se défendent avec courage. Le général PÉRIGNON
à qui DUGOMMIER a confié le commandement du centre français dirige les combats
en personne. L'Envoyé en Mission de la Convention MILHAUD et le jeune
lieutenant VITAL CHAMORIN sont les premiers à pénétrer dans cette redoute de
Montesquieu forte de plusieurs pièces d'artillerie. Les espagnols ne peuvent
empêcher la prise de la position, VENEGAS sérieusement blessé à l'actuelle rue
des porches, est emmené par ses hommes qui se replient par le Pla des
Signaux. Montesquieu est pris à midi.
LA UNION ne bouge pas. Il croit que l'objectif des français est le pont
de Céret par où passe toute sa logistique pour son centre le camp du Boulou.
Erreur fatale ses troupes sont dispersées, sa redoutable cavalerie (6000
hommes) est encore en Ampourdan en hivernage, la diversion conduite par
AUGEREAU à fini d'émietter son potentiel de combat.
Passionnant, et très bien expliqué, nous vivons ces évènements historiques...; Merci
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