Pour vous faciliter la compréhension des évènements qui se sont déroulés du 17 avril 1793 au 1 mai 1794, nous vous présentons une brève explication des combats en trois parties.
Pour lire la partie 1/3 "Année 1794" (cliquer ici)
Pour lire la partie 2/3 "L'arrivée de Dugommier" (cliquer ici)
Pour lire la partie 1/3 "Année 1794" (cliquer ici)
Pour lire la partie 2/3 "L'arrivée de Dugommier" (cliquer ici)
PARTIE 3/3
"CONCENTRATION DES TROUPES DANS LA NUIT DU 30 AVRIL AU 1er MAI"
Dans la nuit du 30 avril au 1 er mai DUGOMMIER manœuvre sur l'espace
qu'il a sanctuarisé.
Comme NAVARRO ne bouge pas, VICTOR (2600 hommes) reçoit l'ordre de se
mettre à disposition du centre. LEMOINE et sa réserve de 3000 hommes franchissent
le Tech à 21 heures pour se joindre aux troupes de CHABERT et POINT. Quand aux
premières lueurs de l'aube le colonel ARRIAS (commandant du camp des Trompettes)
se déploie en ligne de bataille dans la plaine de Montesquieu, il a devant lui
presque 11 000 hommes: il est pulvérisé!
EXPLOITATION
Dans la nuit du 30 avril au 1 er mai 1794 AUGEREAU a reçu l'ordre
d'attaquer avec vigueur le pont de Céret. Dés l'aube il repousse MENDINETTA et
ses troupes démoralisées par le fait de devoir combattre à front renversé.
La Légion des Allobroges s’élance de Taillet, objectif prendre Céret à
revers en empruntant le ravin de Reynés. GUIEU fonce sur le pont de Céret tandis
que MIRABEL s’avance vers le Pla dal Rey pour y affronter deux escadrons de
dragons qu’il fera prisonniers mais après un dur combat comme en témoignent
encore les balles trouvées, concentrées sur des points de résistance le long du
talus ouest. 8000 réquisitionnaires venant de Tresserre abordent le plateau par
l’Est.
LA UNION ne réagit pas, il a envoyé le Prince de MONFORTE avec 800
dragons en observateur, en arrière du camp des Trompettes avec ordre de ne pas
s’engager. Quand MONFORTE voit qu’ARRIAS et ses troupes sont écrasées il rompt
la ligne de bataille pour s’enfuir.
C’est le moment qu’attendait DUGOMMIER pour lancer sa cavalerie, 22ème
Chasseurs et 14ème Hussards, objectif
le pont de Céret.
Pour être aussi réactif DUGOMMIER devait se trouver au-dessus de
l’actuelle gare de Banuyuls dels Aspres d’où il avait une vue générale des
combats.
LAS AMARILLAS qui est en position avec ses troupes sur la serra de la
Joseta (entre le Boulou et St Jean Pla de Corts) voit tout le désastre et
décide de fuir par le gué de St Jean Pla de Corts, pour regagner l’Espagne par
le col du Portell. Il pense en avoir le temps puisque LEMOINE se dirige vers le
parc d’artillerie espagnole à l’emplacement de la nouvelle mairie du Boulou.
Mais en descendant de sa position ses colonnes sont coupées en deux par LABARRE
et son 22ème Chasseurs qui ne s’arrête pas et fonce vers Céret. LAS
AMARILLAS est surpris il ne pensait pas que DUGOMMIER utiliserait une cavalerie
légère en « choc » ! C’est la débandade totale, LEMOINE en
profitera pour faire des prisonniers.
Charge du 22éme Chasseurs dans la plaine de Saint-Jean Pla de Corts le 1er mai 1794 Collection privée (phot.AM) |
Remarque : ils portent encore le bonnet conique Collection privée (phot.AM) |
Pendant ce temps QUESNEL à la tête du 15ème Dragons remonte
le Tech rive droite et il ne tardera pas à sabrer les fuyards qui essayent de
s’engager sur les pentes du col du Portell.
En ce début d’après-midi du 1er mai, GUIEU finit tout juste
de dégager le pont de Céret défendu par le général FORBES quand on entend déjà
les sabots du 22ème Chasseurs
s’engager à l’autre bout du pont.
POUR CONCLURE
Les Espagnols sont complètement défaits ils laissent sur le terrain 1500
morts, 1500 prisonniers et des vivres en quantité.
La bataille du Boulou est une
bataille de destruction. DUGOMMIER a cherché à détruire l’ennemi d’un coup et
il y parvient magistralement, la manoeuvre sur les arrières a parfaitement
réussi.
L’ennemi est complètement désemparé, la route de la retraite est coupée,
ils sont obligés de combattre à front renversé la panique est générale.
DUGOMMIER est lui même surpris de l’effet psychologique de cette
stratègie sur l’état major espagnol.
On remarquera que des éléments de la
brigade MARTIN se trouvent le 1er mai au-dessus de Maureillas sans
objectif. Ils auraient pu couper la route du Portell tandis que la division de
Cerdagne pouvait en passant par le pla Guillem et boucler la haute vallée du
Tech.
Si DUGOMMIER avait pris ces mesures le piège aurait été total !
Texte par Pierre Vigo
Magnifique épopée ....
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